bastide médiévale

Les bastides sont des villes franches et des places fortes créées, entre le XIe et le XIVeme siècles, mais surtout aux XIIIe et XIVe, dans le sud-ouest de la France, sur l'initiative des souverains de France et d'Angleterre et des seigneurs les plus puissants.

Attirés par des exemptions d'impôts et des franchises de foires et marchés, les habitants qui venaient s'y installer devaient élever leurs maisons suivant des plans d'urbanisme imposés : habituellement un plan orthogonal aussi simple que celui des villes romaines. Leur seul devoir, mais il était lourd, était de constituer une place militaire qui adopterait automatiquement le parti su suzerain fondateur.

Les bastides sont bâties selon un plan précis et immuable, en échiquier.

Les ingénieurs traçaient au cordeau à intervalles réguliers des rues alternativement larges ou "carreries", (c'est-à-dire des rues charretières, nous dirons carrossables) de 8 à 12 mètres de large et des rues étroites (traverses) se coupant à angle droit.

Le périmètre de la ville était délimité par une enceinte dite "barri" ou "stangue", construite aux frais du seigneur ainsi que les chaussées.

Deux îlots sont dégagés, formant place : une dévolue à l'église (souvent fortifiée), l'autre à la place du marché. L'activité commeciale libre de droits est en effet le ressort économique de ces fondations urbaines. La place du marché est bordée de galeries couvertes ou couverts ou encore cornières.

Les rues qui traversent la grand place n'aboutissent pas au centre de ses quatre côtés comme dans les villes modernes, mais à ses angles, de façon que les véhicules qui la traversent n'interceptent pas le marché et ne soeint pas obligés de faire un détour.

Entre le barri et la place centrale, les terrains à bâtir étaient divisés en lots, tous de même étendue.