Patrimoine médiéval - La ville
La maison médiévale
Qu'on ne s'y trompe pas. Les quelques maisons qui restent debout sont des palais ou des demeures de riches bourgeois qui n'ont pas toujours bénéficié d'une restauration très scrupuleuse. L'habitat populaire, quant à lui, fait de matériaux précaires, a très tôt disparu.
Angers (Maine-et-Loire),
maison dite d'Adam, XVe siècle
Sont parvenues jusqu'à nous un grand nombre de demeures parmi les plus
cossues de la fin du Moyen Age.
Elles se signalent à notre regard par leur emploi du pan de bois,
par leur slihouette à encorbellements successifs et
par leur très haute toiture à pignon sur la rue.
La maison à
pan de bois (ou encore maison à colombages) désigne
une construction où le bois sert seulement d'armature.
Les pièces verticales (poteaux ou colombes, montants) et
les pièces horizontales (traverses ou sablières)
forment une "cage" contreventée par des pièces obliques.
Les vides sont remplis ou hourdis de moellons, de briques,
de pisé ou de torchis.
Le soubassement
de la maison à pan de bois est néanmoins toujours en pierre,
matériau qui peut être celui de tout le premier niveau.
Chinon (Indre-et-Loire),
maison du XIVe siècle.
Parthenay (Deux-Sèvres)
Un enduit peut recouvrir toute la
façade, dissimulant la structure à pan de bois (ou la pierre)
ou bien uniquement les parties hourdies, en faisant ressortir la résille
des colombages.
Lucéram (Alpes-Maritimes),
entrées de caves à arc brisé et baies géminées.
L'ouverture supérieure, récente, jure avec le reste de la façade
de cette maison médiévale non classée.
Tréguier (Côtes-d'Armor)
Chevannes-Changy (Nièvre)
Vic-sur-Seille (Moselle)
Oppulente maison de pierre, à la très riche décoration
sculptée, ouvrant boutique
au rez-de-chaussée,
élargie d'une galerie de bois sous le débord de toiture au dernier
niveau.
Utelle (Alpes-Maritimes),
linteau de porte, fin XVe siècle