Patrimoine médiéval - la ville
Les remparts
La ville médiévale est entrourée de remparts. Ceux-ci sont le plus souvent bâtis comme une courtine de château-fort, ils sont souvent talutés. L'enceinte est flanquée et cantonnée de tours; l'ensemble est couronné à son sommet d'un chemin de ronde avec crénelage et meurtrières.
Carcassonne (Aude) : l'enceinte
médiévale, avec à sa base le rempart d'époque romaine
Carcassonne (Aude) : l'enceinte
fortifiée du XIIIème siècle
Il arrive souvent que côté
ville, des maisons soient adossées aux remparts, voire qu'un front de maisons contigües constituent l'enceinte. Dans ce cas il a fallu attendre la fin des temps médiévaux pour que ces maisons soient percées de fenêtres dans leur mur appartenant à l'enceinte de la ville. Au Moyen Age ce mur était aveugle, et les seules fenêtres de ces maisons étaient côté ville (ou village). |
Taulignan (Drôme)
: maisons-remparts
Ces maisons constituent une ceinture s'arrondissant autour du village.
Cette enceine de maisons n'en est pas moins ponctuée de tours de guêt.
Tour ouverte à la gorge,
fin du XIVe siècle, Lucéram (Alpes-Maritimes)
Elle cantonne et domine la muraille défensive du village.
Elle est couronnée de mâchicoulis dont on voit ici
les corbeaux.
Elle est évidée du côté de l'agglomération
dans le but
d'empêcher d'éventuels assaillants de l'utiliser pour attaquer
l'intérieur du village.
Cette disposition facilitait également le ravitaillement des guetteurs.
Vence (Alpes-Maritimes)
: porte du Signadour, XIIIe
siècle (vue extérieure).
Elle est flanquée de maisons-remparts.
Signadour signifie guetteur. La porte du Signadour ouvrait sur le chemin
de saint-Paul,
ville alors considérée comme la rivale directe de Vence.
La communication entre
intérieur et extérieur de la ville s'effectue par les portes,
qui sont toujours surmontées d'une ou de deux tours.
Les portes de ville sont partie intégrante des remparts.