Cagnes-sur-Mer
La salle d'apparat
Deux détails rares non nommés ci-dessus
La photographie ci-contre, prise depuis la porte de
communication entre le patio et la salle d'apparat, révèle la partie
centrale du plafond et son encadrement du côté est (bas de la photo). Le décor simule bien
sûr le même ordonnancement sur les trois autres côtés du panneau central, mais.
la perspective y est plus raccourcie . En étirant sa perspective illusionniste au-dessus du mur qui fait face à la porte,
Benso Pietra
a privilégié l'angle de vue qui s'offre au visiteur au seuil de la
salle. Toute sa perspective est agencée pour que, vue de la porte, l'illusion soit la plus spectaculaire.
L'aventure tragique de Phaéton
Les
Hauts-de-Cagnes, le château
C'est Henri Grimaldi, seigneur de Cagnes au XVIIème siècle,
qui décida son cousin Honoré II de Monaco, à renoncer au protectorat espagnol
pour se mettre, par le traité de Peronne (1641), sous la protection française.
Comblé d'honneurs et de richesses par Louis XIII et Richelieu, Henri mène à
Cagnes une vie fastueuse. C'est lui qui entreprend de doter le château d'un
décor dans l'esprit du temps: galeries à la mode Renaissance pour le patio, plafond
à la française pour la salle des audiences, virtuoses effets de
perspective au plafond de la salle d'apparat. Il confie en 1625 à un maître de la peinture génoise, Benso Pietra,
l'exécution de cette fresque. Elle sera restaurée au XXe siècle par Guy Ceppa.
On entre dans la salle d'apparat depuis la galerie
du deuxième niveau.
Au delà d'une petite corniche bien réelle (non photographiée), un trompe-l'oeil efface le plafond, superposant des
ornements savants, des trumeaux peints en forme de médaillons, une balustrade,
un portique ouvert sur l'extérieur, une galerie voûtée d'arêtes à décor polychrome (pendant fictif des galeries bien réelles du
patio), un attique et enfin les cieux où se déroule un drame, bref une
spectaculaire architecture à
l'antique vue en contre-plongée.
_1
_2
_4
_5
3 |
3 |
Cagnes, le château, voir aussi: Le patio |